Tout savoir sur la plantation d’arbres
Planter un arbre : où, quoi, comment, pourquoi ?
Où planter un arbre ?
La déforestation est un sujet de longue date. Nombre de gouvernements et d’associations ont pris conscience de l’importance de préserver l’écosystème. En nous rapprochant d’organismes locaux agréés, nous souhaitons capitaliser sur l’expérience acquises par ces acteurs dans la préservation des forêts et la re-forêstation.
Ces organismes sont la plupart du temps en relation directe avec les autorités locales en charge de l’urbanisme ou des projets à venir (élevage du bétail, exploitation agricole, etc). Ils ont donc une visibilité sur les zones qui possèdent des parcs forestiers préservés et protégés. Par exemple, la fondation « Amazonia Viva » au Pérou est un regroupement de différentes associations communautaires et de coopératives locales. Son objectif est d’optimiser l’implémentation des activités sur la nature, renforcer la coordination et donner plus de force à aux actions écologiques.
Le lieu sélectionné est important. En effet, au delà de l’absorption du CO2, les arbres permettent plusieurs choses :
– réduire l’érosion des sols de près de 78% en reboisant une parcelle de sol laissé à nu
– créer une biodiversité des sols plus riches, les systèmes agroforestiers abritent 4 fois plus de micro-organismes que les cultures en plein soleil
– augmenter de 86% la qualité des produits et de 62% les rendements sous l’ombrage des arbres versus l’exposition directe au soleil
– augmenter la quantité de l’eau et aider sa rétention lors de fortes pluies
Quels arbres planter ?
Notre volonté est de planter des arbres qui permettent non seulement l’absorption de gaz à effet de serre, mais également de participer à l’économie locale.
Pour illustration :
– nul besoin de planter des cacaotiers si la demande est inférieure à la production actuelle
– sélection d’espèces d’arbres présents localement pour rester cohérent
– adapter l’espèce à planter selon le pays (ex : les arbres résineux du type « pin » au Pérou sont à proscrire au vu du climat tropical et de l’hygrométrie de l’air)
En définitif, le choix est large ! Vous l’avez compris, plusieurs facteurs rentrent en compte : zone géographique, nature du sol, climat, contexte économique, etc.
Pour vous donner quelques indications, voici les essences d’arbres les plus communes par pays :
– Guatemala : Cedro (Cèdre), Acajou, Matilisguate, Palo blanco.
– Colombie : Nacedero, Guayacan Amarillo, Cedro (Cèdre), Roble (Chêne).
– Honduras : Macuelizo, Guyaba, Cedro (Cèdre), Caoba
– Brésil : Bico de Pato, Pitanga do brejo, Pururuca, Saboneteira
– Péru : Pinochuncho, Shaina, Bolaina, Capirona
Comment les planter ?
Quand planter un arbre ?
Les arbres achetés en pot (ou « conteneurs ») peuvent être plantés toute l’année mais la période s’étalant de début septembre à fin avril est plus propice à une bonne reprise. Les arbres achetés en racines nues doivent être plantés pendant la période de repos végétatif, c’est à dire entre novembre et mars. Enfin, l’été est une période défavorable car la chaleur et la sécheresse représentent un risque très important pour les plantes qui n’ont pas encore installé leur système racinaire. Ces règles sont néanmoins à relativiser selon la région visitée.
Choisir l’emplacement
Choisir une espèce adaptée à la surface du terrain est indispensable. De même, l’anticipation de l’ombre portée par le houppier, équivalent en surface au sol à l’espace nécessaire pour la bonne évolution des racines, est crucial.
Le trou de plantation
Idéalement un trou large et profond, dont le volume fait au moins deux fois celui de la motte. Il est important de conserver une bonne partie de la terre d’origine pour ne pas trop déstabiliser l’arbre. Ensuite, il faut ameublir le fond à l’aide d’une bêche et déposer ensuite des matériaux de drainage (cailloux, graviers, …). Si le sol est très lourd et argileux, il est préconisé de prévoir une couche de drainage vraiment conséquente pour éviter que le trou de plantation ne se remplisse d’eau.
La plantation d’un arbre pas à pas
Plusieurs étapes sont à suivre :
– tailler l’extrémité des racines : il est utile de tailler l’extrémité des plus grosses portions de racine. Ce geste a pour but d’activer l’émission de nouvelles petites racines, lesquelles assureront la reprise. On désigne cette opération sous le terme « habillage ».
– tuteurage : avant d’installer l’arbre, il faut prévoir un tuteur solide, l’enfoncer profondément et solidement dans le fond du trou. Si les racines sont trop développées et que le tuteur risque de gêner la mise en place de l’arbre, le tuteur doit être installé après la plantation, en vaillant à ne pas blesser les racines.
– installation de l’arbre : ceci est l’action de réutiliser la terre de l’arbre à planter, le mélanger idéalement à du terreau, de compost et d’engrais organique (poudre d’os, corne broyée, …). Ce mélange a pour but de créer un environnement favorable autour de la motte pour inciter les racines à s’y développer. L’arbre est ensuite déposé au fond du trou pour que la base du tronc soit légèrement au-dessus du niveau du sol (le substrat va se tasser un peu après l’arrosage). Le reste du trou est comblé en maintenant bien l’arbre dans sa position et enfin on fixe le tuteur au tronc à l’aide d’un lien qui n’abîmera pas l’écorce avec le frottement.
– arrosage : il faut légèrement tasser au pied de l’arbre en créant une cuvette d’arrosage. Arrosé abondamment la première fois, l’arbre se nourrira de pluie.
Plusieurs modèles de plantation existe selon l’essence employée, voici la plus courante :
– les plantations sont effectuées 10m x 10m (100 arbres / ha) à l’intérieur de la culture pour donner de l’ombrage et assurer des revenus à court et long terme.
– un arbre est planté tous les 3 mètres sur le périmètre de la ferme, le long des rivières, le long des routes ou en tant que haies pour protéger du vent, entre autres.
Pourquoi planter des arbres ?
Bénéfices pour la population locale
– augmenter et diversifier les revenus : augmenter les rendements, vendre les fruits et le bois, être autosuffisant (construction, épices, herbes).
– renforcer la cohésion sociale en impliquant différentes ethnies dans des projets pour encourager les cultures ou coutumes différentes, renforcer le partage et la transmission de savoir entre les différentes générations.
– favoriser des conditions d’hygiène et de santé de qualité en réduisant la pollution atmosphérique, la propagation des épidémies et en apportant une diversité alimentaire pour des bienfaits nutritionnels variés.
– autonomie et fierté de participer à des projets d’avenir, par des gestes simples et éco citoyen. Une volonté intangible de laisser un monde meilleur à nos enfants.
Bénéfices pour la planète
– absorber les gaz à effet de serre et réduire l’émission de protoxyde d’azote pour ainsi éviter le dérèglement climatiques, ramener l’équilibre et éviter l’accroissement des catastrophes naturelles.
– améliorer la biodiversité de l’air et des sols pour préserver et enrichir les micros insectes qui fertilisent nos sols et ainsi réduisent les parasites qui tuent certaines espèces végétales plus fragiles.
– assainir les cours d’eaux et participer à la rétention d’eau pour faciliter l’irrigation de certaines cultures de façon naturelle et économique.
Bénéfices pour l’entreprise.
– avoir un socle de valeur pour fédérer ses collaborateurs autour d’une cause qui les touche, tant à titre personnel que professionnel (responsabilité sociale comme sociétale).
– valeur de marque et non image de marque. Le client souhaite de plus en plus s’orienter vers des sociétés avec des valeurs porteuses d’avenir pour des causes nobles. En effet, les consommateurs s’identifient à ces valeurs et ressentent à travers ce choix le poids de leur bonne action.
– compenser l’empreinte énergétique liée à l’activité et ainsi minimiser les effets néfastes pour la planète.
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